>© Nanabozho (Gichi Wabush)

Dernière mise à jour: 17/12/2004

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Sutta Nipata

La "Collection des Sutta"

(suttas choisis)

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Information sur les numéros de référence des sutta


Le Sutta Nipata ("La collection des Suttas"), cinquième livre du Khuddaka Nikaya, comprend 71 courts suttas divisés en cinq chapitres.

Il y a deux utiles traductions imprimées du Sutta Nipata qui sont le The Rhinoceros Horn de K.R. Norman (Oxford: Pali Text Society, 1985) et le The Sutta Nipata de H. Saddhatissa (London: Curzon Press, 1985). Certains des passages listés ci-dessous ont d'abord paru dans The Discourse Collection: Selected Texts from the Sutta Nipata, de John Ireland (BPS "Wheel" Publication No. 82).

On peut aussi trouver une anthologie de suttas choisis tirés du Khudakka Nikaya, traduits par Thanissaro Bhikkhu, en format Microsoft Word 6 (Macintosh/Windows). Voir la page des Theravada Text Archives pour plus d'information.

Les accolades {} contiennent les numéros de versets correspondants au texte Pali d'origine.


Contenu

I. Uragavagga -- Le chapitre du serpent
II. Culavagga -- Le petit chapitre
III. Mahavagga -- Le grand chapitre
IV. Atthaka Vagga -- Le chapitre des octets
V. Parayanavagga -- Le chapitre sur la Voie vers l'Autre Rive


I. Uragavagga -- Le chapitre du serpent [go to top]


II. Culavagga -- Le moindre chapitre [go to top]


III. Mahavagga -- Le grand chapitre [go to top]


IV. Atthaka Vagga -- Le chapitre des octets [go to top]

Introduction
par Thanissaro Bhikkhu

L'Atthaka Vagga[1] est un ensemble de seize poèmes sur le thème du non-attachement. Ces poèmes couvrent tous les quatre types d'attachements -- l'attachement à la sensualité, aux vues, aux pratiques et préceptes, et aux doctrines du soi -- avec une insistance particulière sur les deux premiers. Ils décrivent ce qui constitue la nature de l'attachement dans chaque cas particulier, les écueils de l'attachement, les avantages de l'abandon de l'attachement, les façons de l'abandonner, et les subtils paradoxes de ce que signifie ne pas s'attacher.

Ce dernier point est traité dans de nombreux sermons, dans le Canon pali, vu que les enseignements bouddhistes sur le non-attachement contiennent tous un paradoxe central: les objets de l'attachement qu'on doit abandonner au bout du compte sont eux-mêmes une partie du chemin vers leur abandon. Une certaine quantité de plaisir sensuel est nécessaire sur la voie qui mène au-delà du plaisir sensuel; les Vues Correctes sont nécessaires pour surmonter l'attachement aux vues, un régime de préceptes et de pratiques est nécessaire pour surmonter l'attachement aux préceptes et aux pratiques; un fort sens de la responsabilité en vers soi est nécessaire pour surmonter l'attachement aux doctrines du soi.[2] D'autres passages dans le Canon pali offrent des analogies claires pour expliquer ces paradoxes, souvent en termes de mouvement vers un but -- emprunter un radeau pour traverser un fleuve, aller en marchant vers un parc, prendre une série de relais de poste d'une ville à l'autre -- dans lesquels le motif et les moyens de transport sont abandonnés lorsqu'on atteint le but. L'Atthaka, cependant, présente parfois ces paradoxes d'une manière aussi mystificatrice que possible. En fait, certains des paradoxes -- en particulier dans les discussions sur l'abandon de l'attachement aux vues -- sont énoncés en termes si forts que, à la surface, ils sont difficiles à réconcilier avec les enseignements qu'on trouve dans d'autres discours du Canon pali ou dans d'autres passages de l'Atthaka lui-même. La question est donc de savoir si ces paradoxes doivent être pris au premier degré ou interprétés à d'autres degrés. Ou, pour poser la question dans des termes dont s'est servi le Bouddha lui-même (AN II.25): Est-ce que leur sens, tel qu'énoncé, est déjà complètement évident, ou doit-il être inféré? Les lecteurs des poèmes ont souvent apporté des arguments pour les deux côtés.

L'argument qui veut prendre ces paradoxes au premier degré se fonde sur un postulat majeur: celui qui veut que l'Atthaka soit antérieur, historiquement, au reste du Canon pali. Dans ce postulat, l'argument finit par conclure que ces poèmes contiennent les enseignements les plus anciens qu'on ait gardé du Bouddha, et que s'ils entrent en conflit avec d'autres passages du Canon, c'est tout simplement parce que ces autres passages sont moins fidèles au message original du Bouddha. Cet argument souffre pourtant de plusieurs faiblesses. Pour commence, il n'y a que deux preuves qui soient avancées en faveur de l'âge relatif de ces poèmes: (1) l'Atthaka Vagga, comme ensemble, est mentionné à trois endroits différents du Canon, à Ud V.6, Mv. V, et à SN XXII.3;[3] et (2) le langage des poèmes est plus archaïque que celui des autres discours. Pourtant, aucune de ces deux preuves ne suffit à supporter le poids de ce qu'elles sont censées prouver. La première ne fait que montrer qu'un Atthaka Vagga est antérieur aux trois passages en question, et non pas nécessairement que l'Atthaka Vagga tel que nous l'avons soit antérieur à tout le reste du Canon. Quant à l'aspect archaïque du langage, c'est là un trait commun à une grande partie de la poésie qui parsème tout le Canon. De même que l'art poétique de Tennyson (XIX°s.) contient davantage d'archaïsmes que la prose de Dryden (XVII° s.), le fait qu'un poème en pali use d'une langue archaïque n'est pas une preuve de son âge véritable.

Les arguments pour prendre au premier degré les paradoxes de l'Atthaka montrent également d'autres faiblesses. Ils affirment souvent que ces paradoxes enseignent une vue de pas-de-vues et une pratique sans buts, alors que ceux qui avancent ces arguments sont les premiers à admettre que de telles doctrines sont totalement impraticables. Ces doctrines sont également inconsistantes par rapport aux autres passages dans l'Atthaka lui-même, comme la vue clairement exprimée qui explique les sources de conflit, présentée en Sn IV.11, et les fréquentes références au déliement (nibbana/nibbuti) en tant qu'objectif de la pratique. Ainsi, même si l'Atthaka est, de façon appréciable, plus ancien que les autres discours pali, il faudrait que nous assumions de grossières inconsistances dans son message si nous devions prendre ses paradoxes au premier degré.

L'argument qui veut qu'il faille inférer le sens des paradoxes de l'Atthaka -- qu'ils auraient été intentionnellement formulés de façon obscure -- se fonde sur des bases plus solides. Pour commencer, c'est cette interprétation que la tradition bouddhiste a toujours avancé depuis les siècles les plus reculés. Un commentaire extensif, intitulé Mahaniddesa (Nd.I), qui réconcilie le contenu des poèmes avec les enseignements du reste des discours, a été compilé à une époque suffisamment ancienne pour qu'on l'inclue dans le Canon lui-même. Quoique certaines des explications données dans le Mahaniddesa semblent un peu trop convenues et pédantes, elles montrent clairement que les bouddhistes à une époque rapprochée de celle du Bouddha distingaient de nombreux niveaux de signification sous la surface de ces poèmes.

Même si nous devions écarter les arguments de la tradition, il existe d'autres bonnes raisons pour soutenir qu'il était prévu que le sens des paradoxes de l'Atthaka devait être inféré. Il y a tout d'abord la question, déjà mentionnée, de la consistance interne des poèmes eux-mêmes: ces paradoxes sont plus intelligibles, quand on les prend dans leur ensemble, si on y recherche des sens qui ne sont pas évidents à premier abord. IL y a un exemple de premier plan dans le passage qui se trouve au début de Sn IV.9, dans lequel le Bouddha a l'air de dire qu'une personne éveillée considèrerait qu'on ne peut trouver la pureté ni au moyen de vues, ni au moyen de préceptes, ni au moyen des pratiques, etc., et pas non plus grâce à une absence de vues, de préceptes ou de pratiques, etc. Magandiya, l'auditeur du Bouddha, affirme, et on peut le comprendre, que cet enseignement est confus. Les lecteurs qui ont acquis le goût des non-dualités du Mahayana, et qui tendraient à prendre l'affirmation du Bouddha au pied de la lettre, pourraient se moquer de l'étroitesse d'esprit de Magandiya. Mais si on prend ces paroles au pied de la lettre, Magandiya aurait raison, car il y a de nombreux passages dans l'Atthaka qui recommandent les vues, les préceptes et les pratiques en tant que partie du chemin de la purification. Pourtant, si nous prenons l'énoncé du Bouddha pour des calembours au cas instrumental -- qu'on peut interpréter non seulement comme "grâce à" ou "au moyen de", mais aussi comme "en termes de" ou "en connexion avec", les énoncés du Bouddha à Magandiya se comprennent en et par eux-mêmes, et coïncident avec le reste de l'Atthaka: une personne éveillée ne définirait pas la pureté en termes de vues, de préceptes et de pratiques, etc., mais comprendrait aussi qu'on ne peut atteindre à la pureté sans ces choses.

Une seconde raison pour considérer ces paradoxes comme requérant une interprétation, c'est que, dans leur utilisation des calembours et des jeux de mots grammaticaus, ils sont conformes à un genre indien ancien -- l'énigme philosophique -- qui, de par sa nature-même, appellent une interprétation extensive. Il y a des preuves dans le Rig Veda qui montrent que les anciens rituels védiques comportaient des concours dans lesquels les anciens parmi les brahmanes se servaient de calembours et d'autres jeux de mots pour exprimer les enseignements philosophiques en tant que rébus qu'on défiait les compétiteurs de résoudre.[4] Le propos de ces concours était d'enseigner aux compétiteurs -- habituellement des étudiants en expertise rituelle -- à se servir de leur capacité d'ingéniosité pour penser "en dehors de la case" dans la croyance justifiée que le processus de recherche de l'inspiration et de l'illumination de la réponse transformerait l'esprit d'une façon bien plus profonde que ce qui pourrait être accompli simplement en absorbant de l'information. [5]

Quoique les poèmes de l'Atthaka suggèrent de ne pas s'engager dans les compétitions intellectuelles, ils imitent les énigmes védiques dans leur façon d'utiliser le langage pour défier le lecteur. Les mots individuels -- parfois des lignes ou des stances entières -- dans ces poèmes peuvent s'interpréter d'une grande variété de façons, et c'est au lecteur d'explorer et de considérer tous les divers sens avant de décider lesquels sont les plus utiles. Quoique notre culture associe les jeux de mots avec les plaisanteries, l'Atthaka se tient à la tête d'une longue lignée de textes bouddhistes -- Theravada ou non -- qui usent des jeux de mots dans un but sérieux: celui de montrer au lecteur comment penser de façon indépendante, comment voir à travers les incertitudes du langage et ainsi aider à lâcher prise sur tout attachement aux structures qu'impose le langage à l'esprit.[6] Ce type de rhétorique est également payant pour ceux qui prennent le texte assez au sérieux pour le relire et pour repenser à ce qu'il a à dire.

C'est ainsi que l'obscurité d'une partie du langage de l'Atthaka peut être considérée comme une fonction, non de l'âge du poème, mais du genre auquel il appartient. La lecture appropriée d'un texte comme celui-ci requiert qu'on questionne nos postulats sur son message et qu'on clarifie l'intention qu'il y a derrière nos efforts pour arriver à le comprendre. De cette manière, l'acte de lire n'entend plus seulement informer, mais aussi transformer. Plus on lui donne, plus il ouvre de nouvelles possibilités à l'esprit.

Traduire des jeux de mots de cette sorte représente un énorme défi; même lorsqu'on a surmonté ces défis, l'acte de lire ces jeux de mots en traduction ne pourra jamais être semblable au fait de les lire en langue originale et dans leur contexte culturel. Fort heureusement, à part les passages les plus controversés, la majorité de l'Atthaka est parfaitement simple et direct -- même si le commentaire du Vén. Maha Kaccana sur l'un des versets les plus simples en IV.9 pourrait servir d'avertissement que les passages en style simple et direct peuvent contenir des sens cachés. Dans les passages où j'ai détecté des sens multiples, j'ai inclus tous les sens détectés dans la traduction -- quoique je sois convaincu qu'il y a des cas de doubles sens que je n'ai pas détectés. Chaque fois que le pali paraît ambigu, j'ai tenté d'utiliser des équivalents anglais pour rendre cette même ambiguÏté. Chaque fois que cela s'est révélé être au-dessus de mes capacités, j'ai eu recours au notes d'explication. J'ai aussi eu recours aux notes pour citer des interprétations du Mahaniddesa et d'autres passages des plus anciennes parties du Canon qui permettent d'expliquer les paradoxes et autres points obscurs -- autant en tant qu'aide pour le lecteur sérieux que comme façon de montrer que le gouffre qui est censé séparer l'Atthaka du reste de la collection de discours est davantage imaginaire que réel.

Deux notes finales sur la lecture de l'Atthaka:

1. Quoique ces poèmes aient été à l'origine composés pour un public de moines errants et sans domicile fixe, ils offrent de précieuses leçons pour les laïcs aussi. Mêmes les passages qui renvoient directement à la vie sans domicile peut se lire comme étant symbolique d'un état d'esprit. Le commentaire du Vén. Maha Kaccana, ci-haut mentionné, montre que c'est ce qui se fait depuis des temps canoniques. S'adressant à un laïc, et commentant un verset qui décrit le comportement d'un sage qui a abandonné domicile et société, il interprète "domicile" comme étant les khandhas et "societé" comme étant les impressions sensorielles. C'est ainsi que dans ses mains, le verset produit un sens interne que les laïcs peuvent appliquer à leurs vies sans pour autant quitter nécessairement leur domicile et société réels. D'autres versets dans les poèmes peuvent être interprétés de manières similaires.

2. Les poèmes sont centrés sur des descriptions de sages (muni) et de personnages éveillés (dhira), mais ces mots n'ont pas de sens figés d'un verset à l'autre. Dans certains contextes, ils désignent des arahants; dans d'autres, rien de plus que des personnes ordinaires intelligentes. Soyez donc aux aguets du contexte lorsque vous lisez des descriptions sur les sages et les éveillés, pour voir s'ils décrivent des gens qui suivent le chemin, ou des gens qui ont déjà atteint leur objectif.

Notes

1. Le nom d'Atthaka (Octets) dérive du fait que les quatre premiers poèmes de l'ensemble --- trois desquels contiennent le mot atthaka dans leurs titres -- sont composés de huit versets. A partir de là, certains spécialistes ont soutenu que ces quatre poèmes constituent la collection originale, et que les autres poèmes sont des additions ultérieures, mais ce n'est pas nécessairement le cas. Plusieurs des vaggas (chapitres)dans les collections des discours et du Vinaya sont nommées d'après les quelques premieres parties du chapitre, même si les éléments restants peuvent contenir des éléments qui diffèrent radicalement de ce que le titre du chapitre aurait pu suggérer. Il n'ya donc aucun moyen de connaître l'âge relatif des différents poèmes de la collection. [Retour]

2. Pour une discussion des quatre types d'attachement, voir The Mind Like Fire Unbound, chapitre 3. [Retour]

3. Le Vén. Maha Kaccana -- louangé par le Bouddha comme étant le premier de ses disciples pour ce qui est de l'habileté à tirer le sens d'énoncés concis -- est mentionné en rapport avec l'Atthaka à ces trois endroits. En tant que brahmane de bonne éducation, il devait avoir été entraîné à détecter et résoudre les énigmes philosophiques. Sa réputation personnelle indique qu'il aimait bien ça. [Retour]

4. Là-dessus, voir le livre de Willard Johnson, Poetry and Speculation of the Rig Veda, Berkeley: University of California Press, 1980. [Retour]

5. A l'époque du Bouddha, ces concours avaient quitté l'arène rituelle pour devenir des débats philosophiques publics bien plus proches de notre notion moderne de débat formel. Cependant, ils étaient menés par le postulat -- dérivé de la croyance en la transformation spirituelle qui accompagnait la solution correcte de l'énigme philosophique -- que de tenir la vue gagnante était, de par et en soi, la mesure de l'élévation de la réalisation spirituelle d'une personne. Les paradoxes dans l'Atthaka s'attaquent à ce postulat grâce -- paradoxalement -- à l'usage du genre-même d'énigme philosophique dont ils dérivaient en fin de compte. [Retour]

6. D'autres exemples de ce genre de jeux de mots dans le Canon pali comprennent SN I.1 et Dhp 97. Pour des exemples plus modernes de textes bouddhistes qui usent de jeux de mots dans un but sérieux, voir A Heart Released et The Ballad of Liberation from the Khandhas, tous deux par Phra Ajaan Mun Bhuridatto. [Retour]

 

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V. Parayanavagga -- Le chapitre sur le Chemin vers l'autre rive [go to top]

Introduction
par Thanissaro Bhikkhu

Seize ascètes brahmanes -- les élèves d'un maître appelé Bavari -- approchent le Bouddha avec des questions sur les objectifs de son enseignement et comment y arriver. A leurs questions, il est évident que certains d'entre eux, au moins, sont bien avancés dans leur pratique de la méditation. La tradition nous dit que les premiers quinze de ces ascètes atteignirent l'état d'arahant immédiatement après que le Bouddha ait répondu à leurs questions. Quant au seizième -- Pingiya -- le Cula Niddesa nous dit qu'une fois qu'il eut été répondu à ses questions, il atteint l'Oeil du Dhamma, terme qui fait usuellement référence à l'entrée dans le courant. Le commentaire au Cula Niddesa, cependant, l'interprète comme signifiant qu'il devint un non-revenant (anagamin).

Une des images récurrentes dans ces dialogues est celle de la vie comme étant une crue furieuse -- une crue de la vie, de l'âge, de la mort; de la tristesse et des lamentations; du stress et de la souffrance. Le propos de la pratique spirituelle est de trouver une façon de traverser la crue jusqu'au refuge de l'autre rive. Cette image explique les fréquentes références au fait de trouver son chemin au travers des enchevêtrements -- les épaves et les débris emportés par le flot qui pourraient empêcher nos progrès; et au désir d'être sans acquisitions -- le bagage inutile qui pourrait bien nous faire couler au milieu du courant.

Il y a des preuves à l'effet que ces seize dialogues étaient tenus en haute considération dès les tout premiers siècles de la tradition bouddhiste. En tant qu'énoncés concis d'enseignements profonds, spécifiques au Bouddhisme, ils ont induit une attitude de dévotion couplée au désir de comprendre leurs passages plus cryptiques. La plus grande partie du Cula Niddesa, une addition tardive au Canon pali, est consacrée à leur explication en détails. Cinq discours -- l'un dans le Samyutta Nikaya, quatre dans l'Anguttara -- discutent des vers spécifiques dans cet ensemble, et un sixième discours parle d'une laïque qui s'était fait une pratique de se lever avant l'aube pour chanter tout l'ensemble des seize dialogues.

Les notes à cette traduction comprennent des éléments tirés du Cula Niddesa, accompagnés de citations extensives des cinq discours ci-dessus mentionnés.

 

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Révisé: Jeu 24 octobre 2002

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http://www.accesstoinsight.org/canon/khuddaka/suttanipata/index.html