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 Sutta Nipata IV.6

Jara Sutta

La vieillesse

D'après la traduction du pâli à l'anglais par Thanissaro Bhikkhu.
Pour libre distribution. Cet ouvrage peut être republié, reformaté, réimprimé et redistribué par n'importe quel média. L'auteur désire cependant que toute ces republications et redistributions soient mises à disposition du public librement et sans restriction aucune, et que les traductions et autres travaux dérivés soient clairement identifiés comme tels.


Qu'elle est courte, cette vie!
On meurt de ce côté d'un siècle,
mais même si on dépasse ce terme,
    on meurt de vieillesse.

Les gens se lamentent
pour ce qu'ils voient comme mien,
car rien de ce qu'on possède n'est constant,
    rien n'est constamment possédé.[1]
Quand on voit cette séparation
    simplement telle qu'elle est,
on ne devrait plus suivre la vie domestique.

A sa mort, une personne abandonne
ce qu'il conçoit comme mien.
Réalisant ceci, le sage
ne devrait pas être enclin
à la dévotion au mien.

Tout comme un homme ne voit pas,
    à son réveil,
ce qu'il a vu en rêve,
ne même ne voit-il pas,
quand ils sont morts
    -- leur temps une fois écoulé --
ceux qui lui étaient chers.

Quand on les voit et les entend,
on appelle les gens comme ceci ou cela,
mais il ne reste plus que le nom
à indiquer
    quand ils sont morts.

La peine, les lamentations, et l'égoïsme
    ne sont pas abandonnés
    par ceux qui sont avides de mien,
ainsi les sages
    abandonnant leurs possessions,
    voyant la Sécurité,
        partent devant eux.

Un moine, vivant         retiré,
jouissant d'une demeure     isolée:
    on dit que ça lui est agréable
    à lui qui n'irait, dans aucun domaine,
        afficher de soi.

Partout
    le sage
        indépendant
n'a rien qui lui soit cher ou pas.

    En lui
les lamentations et l'égoïsme,
comme l'eau sur un lotus blanc,
    n'adhèrent pas.

Comme une goutte d'eau sur une feuille de lotus,
comme l'eau sur un lys rouge,
    n'y adhèrent pas,

    ainsi le sage
    n'adhère pas
à ce qui est vu, entendu, ou ressenti;

    car, purifié,
    il ne conçoit pas
    par rapport
à ce qui est vu, entendu, ou ressenti.

    En aucune autre façon
ne souhaite-t-il la pureté,
car ni ne prend-il quelque chose en passion
    ni ne le rejette-t-il.[2]


Notes

1. "Rien de ce qui est possédé n'est constant, rien n'est constamment possédé" -- deux lectures de la phrase, na hi santi nicca pariggaha. [Retour]

2. Nd.I: Un arahant a complètement mis de côté la passion une fois pour toutes, et n'a donc aucun besoin de jamais répéter la chose. [Retour]



On trouvera le site original à l'adresse suivante:
http://www.accesstoinsight.org/canon/khuddaka/suttanipata/snp4-06.html